Campagne de Belgique en 1815Ceci est le simple récit d'un observateur contemporain à la campagne de Belgique, il ne peut couvrir tous les points de vue et tous les événements et se veut un simple élément d'observation et de mise relief du déroulement de la campagne. Comme certains éléments ne cessent d'être masqués par le déroulement tumultueux de l'histoire, quelques petites erreurs de faits historiques ont pu être commises, les acteurs de l'époque sauront ne pas m'en tenir rigueur, je ne puis en douter...
(note : la carte d'origine (la fameuse carte des frontières de la Belgique en 1843) non modifiée est par
ICI. A ce propos, Waterloo est indiqué dessus.)
1. D'une campagne à l'engagement délicatNapoléon joue son destin pendant le mois de juin car sa position est délicate, tant sur le plan politique intérieur que sur le plan diplomatique. Les pays qui l'environnent ont décidé de l'éliminer, lui qui est le représentant du peuple fier et sans considération qu'est le peuple français.
Napoléon ne possède que 120000 hommes, bien qu'expérimentés, recomposés à la va vite mais par de nombreux soldats issus de plus de dix années de campagnes militaires. La Garde est toujours là, de nombreux anciens maréchaux se sont aussi portés à son service.
Face à lui, se concentrent des forces militaires que l'esprit éclairé de Napoléon sait pour être d'une supériorité numérique trop importante pour ne pas lui causer préjudice. Il attend donc le dernier moment pour agir offensivement, juste avant que les Alliés ne puissent lancer l'attaque qui envahira la France de toute part, et de façon inéluctable. Pour autant, Napoléon a ici l'élan qui le pousse à accepter ici une tâche qui n'est plus à son égal ; elle n'est plus que l'égal du destin qu'il voudrait donner à la France, qui à cet instant n'a aucune idée du drame dans lequel Napoléon doit la plonger...
En face de ses armées, les 200000 hommes de Wellington et de Blücher stationnent...
Ils se sont partagés en égales parties la protection de la Belgique, contrôlant tous les points d'accès passant par la frontière. Napoléon doit donc se battre à un contre deux et remporter une victoire écrasante pour espérer retourner les forces survivantes contre l'armée russe qui est déjà en marche... Il a pour lui l'initiative, la surprise et la qualité de ses troupes.
2. Le schéma de défenseLes troupes prussiennes sont réparties le long de la Meuse, les troupes anglo-alliées sont éparpillées sur une grande partie de la Belgique. Wellington applique ici un système de défense qui n'a plus lieu d'être puisque le propos est maintenant de se concentrer au plus vite pour espérer rencontrer l'adversaire dans les meilleures dispositions.
Peut-être est-ce parce que Wellington n'a jamais affronté directement Napoléon que le Duc fait preuve ici de peu de clairvoyance. Face à un Napoléon qui a toujours concentré ses forces pour tout risquer dans une grande bataille, allant à l'encontre de la volonté humaine de se laisser le plus de temps possible pour s'assurer un engagement sans risquer l'anéantissement, Wellington, prudent, couvre un territoire si vaste qu'il ne peut raisonnablement rassembler son armée en moins de trois jours.
3. Les enjeux territoriauxLa conservation de la rive gauche de la Meuse est un des objectifs prioritaires du Prussien tout comme Wellington se doit de protéger l'accès à Bruxelles, parce qu'il est la base du ravitaillement des ses armées et que, plus important, le coup d'éclat de la prise de Bruxelles en cas de victoire ne manquerait pas de résonner dans toute l'Europe.
Wellington voudrait éviter cela à tout prix et nous verrons que ce fut le plus difficile à tenir.
Mais il était plus probable que Napoléon devant l'avantage tout relatif que ceci pouvait lui apporter, préférerait l'avantage bien plus sérieux d'un choc rapide et puissant lors d'une bataille d'envergure mettant à terre ses adversaires, lui assurant la victoire tout en risquant un grand danger en cas d'échec!
4. De la nuance du plan de Napoléon devant l'adversitéContrairement à son habitude, Napoléon ne concentre pas son armée dès le départ pour sauter au collet d'une des deux armées adverses avant de s'attaquer à l'autre. Son plan est un plan opportuniste car il ne sait pas où porter son premier coup fatal. Les prussiens lui semblent plus prompts à accepter une bataille d'envergure lui permettant de les détruire, Wellington étant à son habitude plus réticent à accepter les combats.
Napoléon pour autant ne choisit pas son adversaire à l'avance et échafaude un plan maléable : il lance deux opérations préparatoires pendant que ses adversaires sont dispersés. La première est de prendre la ligne Namur-Charleroi en utilisant les deux-tiers de ses forces. La deuxième est, avec son dernier tiers, d'envoyer un corps entier vers Mons dans le seul objectif d'empêcher un efficace regroupement des forces anglaises.
A la suite de ces deux objectifs remplis, la situation est la suivante : deux corps (Ney) sur le flanc gauche (vers Mons-Le Comté en plein cœur du dispositif anglais), deux corps dont la garde avec Napoleon à Charleroi laissée déserte la veille par la cavalerie hollandaise qui a reçu l'ordre de se concentrer sur l'arrière (il aurait été précieux que Wellington apprenne la présence de Bonaparte et d'une telle concentration de troupes à cette position stratégique) et deux corps (Grouchy) dirigés sur la prise de Namur qui se révéla tant une réussite incontestable qu'un désastre sans mesure.
On ne peux que suspecter dans ce plan la volonté de fondre sur Bruxelles par la flanc gauche ou le flanc droit si l'occasion s'en présentait. La position stratégique de Napoléon et de la garde en plein coeur du dispositif à moins d'une journée de marche tant de Ney que de Grouchy porte aussi la marque de tenter une bataille décisive si l'occasion s'en présentait.
On ne peut reprocher à Napoléon ici de courir après plusieurs lièvres, mais on constatera que si un ou plusieurs lièvres se dérobe sous la vitesse de ses armées, et que les armées adverses se regroupent pour l'écraser, son entreprise est perdue !
5. Concentration et conséquencesL'armée prussienne se concentre progressivement sur le point clef convenu à l'avance : Namur ! Ceci va être le point qui va donner le plus de mal au plan français. Pirch I, commandant du corps défendant la ville de Namur et sa région ne peut faire face au premier choc de l'armée française et fait le choix judicieux de se replier en bon ordre sur Temploux et Sombref, en attendant le reste de l'armée prussienne. La totalité des corps prussiens parviennent dans les journées du 15 et du 16 juin. S'en suit plusieurs batailles où le français est malmené et où le prussien ne lâche pas le terrain, montrant ici la témérité prussienne. Si Blücher n'avait pas joué l'empressement et avait soigneusement concentré ses troupes et plus rapidement, il aurait ici sans conteste remporté une victoire plus franche.
A ce propos, Ziethen, rejoint par deux autres corps, quitte la concentration obtenu par deux jours entier d'efforts pour se porter sur Mons au prix d'une grande fatigue, mais dans quel but ? Pourquoi risquer l'anéantissement en se lançant dans une telle aventure.
Wellington peine à rassembler ses troupes tant l'efficacité de l'action de Ney sur ses arrières est efficace. L'ensemble de la cavalerie et des troupes d'élite anglaises vont se retrouver contraintes de se concentrer en un point éloigné : Tournay, la ville la plus à l'ouest de toutes ! Malheureusement, cette force, concentrée le 17 juin au matin, ne peut plus rien pour le salut de la campagne : elle rassemble 70000 hommes au total et à ce moment là, elle se situe loin de tout enjeu stratégique et ne peut plus espérer vaincre un français dont les armées en ordre de bataille sont encore de plus de 80000 hommes.
6. De la bataille de NamurLes affrontements autour de Namur durèrent sur trois jours sans que jamais français et prussiens ne perdent de vue leurs objectifs : le français cherchait une bataille décisive ou la possibilité de se jeter sur Bruxelles, le prussien avait sur l'honneur la volonté de vaincre le français. Les deux y parvinrent !
Au 15 juin, le français, fort de deux corps, s'emparent de Namur, Pirch I rétrograde, évitant ainsi un écrasement sans intérêt.
Au 16 juin, le prussien, maintenant concentré entend bien contrecarrer les plans du français en lançant une bataille que le français, au regard de son plan, ne peut pas vraisemblablement laissé échapper, tant il était désireux d'assurer sa Ligne Namur-Charleroi (base de ses opérations) et de fixer le Prussien en vue d'engager une bataille décisive avec celui-ci.
Le français, sous les assauts des prussiens, fortement éprouvé, se doit de reculer dans Namur. Pour autant, la moitié de ses forces est montée vers le nord, initialement à la recherche du corps de Pirch I ayant rétrogradé la veille. Alors que le Prussien engage le français pendant deux jours, un corps entier d'unité d'élites remontent sur Bruxelles !
Au 17, 3000 cuirassiers d'élite viennent au secours des français enfermés dans Namur, mais les prussiens viennent de terminer leur concentration et les cuirassiers, trop peu nombreux, plient sous les coups adverses tout en repoussant pendant plus de deux heures quatre divisions bien plus imposantes !
Attaqués par deux côtés, Namur tombe rapidement malgré la résistance acharnée du corps français. Lors de cette journée, l'armée impériale perd donc le Corps entier qui se retrouve à moitié exterminé et à moitié emprisonné. L'histoire ne retient que peut cet événement tragique de la campagne de Belgique puisque au même moment se déroule la plus rocambolesque prise d'une capitale dans l'histoire impériale.
7. Mouvements de la concentration anglaiseLe Maréchal Ney, dès le début de la campagne cherche un point d'entrée dans le dispositif anglais et il en trouve un d'envergure. A partir de ce moment, passer par Pérumel n'a que peu d'importance et le français ne passe pas à l’assaut de cette petite ville. Les troupes anglaises en pleines tentatives de concentration, se retrouvent avec des troupes adverses dans leurs environ, croyant à la possibilité d'une coupure totale avec leur État-Major, elles ne cessent de s'en préoccuper à juste titre, retardant d'autant une concentration efficace, les forçant à un regroupement des plus mals positionnés.
Au regard des forces engagées, tantôt le français, tantôt l'anglais vont se lancer dans quelques batailles, qui ne rassembleront jamais plus de 17000 hommes de chaque côté. Dès que l'un ou l'autre camps sentira que son sort pourrait en dépendre le combat sera refusé. Sur moins de huit routes reliant quelques villes principales, les forces de Ney tout autant dispersées que celles de l'anglais (et même celles de Ziethen à la fin de la campagne) vont continuellement se chercher, le français se retrouvant dans des situations qui auraient pu se révéler fort problématiques, rappelons pour exemple celle de Le Comté au 15 juin : deux divisions de cavalerie française traversent Le Comté et découvrent à Nivelles une imposante division d'infanterie anglaise contre laquelle elles ne peuvent pas lutter, elles se replient par les bois vers Le Comté au matin du 16 lorsque l'infanterie anglaise, en partant de Nivelles, se met en marche vers elle. Mais Le Comté a depuis la veille été occupée par des troupes anglaises. Le général commandant la cavalerie française juge là encore que le combat lui serait défavorable, contourne la ville de Soignes (donc retourne vers ses positions du 14) pour faire la jonction avec de l'infanterie française dont il sait depuis quelques heures la venue. Une fois la jonction faite, la bataille s'engage en amont de Le Comté avec les forces réunies du français contre celles de l'anglais, réunissant celles de Soignes et celle ayant fait marche depuis le matin). Ces quelques divisions se sont frôlées pendant presque 24heures avant d'aboutir à une bataille de petite envergure, ne donnant l'avantage à aucun des deux camps mais retardant tout autant la concentration des anglais.
8. Des multiples intentions françaisesQue Ney veuille perturber le dispositif anglais et pourquoi pas se projeter sur Bruxelles, il ne fait aucun doute. Ney réussit le premier objectif mais par deux fois, se retrouve dans l'impossibilité de prendre Ial, dernière ville avant une possible marche sur Bruxelles.
Napoléon n'intervient pas avec ses forces postées en réserve à Charleroi, ni le 15 (ce qui est normal puisqu'aucune bataille d'envergure ne se profile tant sur son flanc gauche que sur son flanc droit), ni le 16 (alors que ses forces sont fortement accrochées à Namur), ni le 17 (qui verra la perte d'un corps français en entier). De nombreux historiens se sont penchés sur ce choix difficile à comprendre, pourquoi laisser les forces en place à Namur se faire anéantir alors que pertinemment il savait le Prussien concentré en cette place et que son plan initial n'a de sens que dans la recherche d'une bataille décisive soit sur le prussien soit sur l'anglais. Napoléon tenait ici l'opportunité d'une bataille décisive contre le Prussien, il ne l'a pas saisie... Peut-être est-ce la peur de se faire tourner, l'espoir de voir s'ouvrir une bataille d'envergure contre l'anglais. On ne le sais pas mais ce choix ne fut pas néfaste à l'issue de la campagne.
Que Grouchy ait la volonté de tenir Namur, de fixer le prussien et de tenter la prise de Bruxelles si l'occasion s'en présentait ne fait aucun doute. Il échoua au premier, il réussit temporairement le deuxième (mais Napoléon n'est pas venu soutenir cet effort) et il profita de la troisième opportunité avec succès et chance...
9. De l'audace de GrouchyGrouchy a comme consigne de tenter de prendre et de tenir Bruxelles si l'occasion se présente... Grouchy n'a pas d'occasion qui se présente, il l'a créé et a été soutenue dans cette entreprise par la providence !
Laissant la moitié de ses forces à Namur face au prussien, il prend la route du nord pour Bruxelles, s'en suit une des pages que seule l'histoire sait écrire...
De Namur, il existe deux routes majeures pour tenter une prise rapide de Bruxelles, il choisit celle de Wavre, et ne prend pas celle de Genappe sur laquelle avance en colonne les six divisions de Wellington parties la veille de Bruxelles ! Le coup du sort empêche ici Wellington de couvrir Bruxelles par un combat de recul rétrograde et surtout par l'envoi de messages pour couvrir en urgence la capitale ! Il n'existe pas de certitude quand à la connaissance par Wellington de la présence de tout un corps prussien à moins de six heures de marche de Bruxelles mais permettons-nous de croire que c'eut été possible...
Au soir, les forces de Grouchy, les meilleures arrivent devant Bruxelles qui n'est tenu que par une division de 3000 hommes de Nassau ! Grouchy ici aussi tente un coup de poker qui aurait pu lui être fatal...
Le commandant Brückenwald est surpris que Grouchy lui propose une reddition sans combattre. Désireux de protéger ses hommes, il accepte mais à la condition de pouvoir quitter la ville demain matin à six heures ! Grouchy accepte et campe au pied de la ville... Ne lui aurait-il pas fallût ne serait-ce que quelques heures pour s'emparer en grande partie ou en totalité de la ville, croyait -il que d'autres forces plus puissantes occupaient la ville ? Ce choix des plus contestables laisse le temps à Wellington, de faire revenir toutes ses forces lors de la nuit. Malheureusement, il ne peut compter que sur son conglomérat de forces alliées pour soutenir ses éparses troupes anglaises, la tactique de Ney et Grouchy ayant lors des deux premiers jours fixés les prussiens à Namur et les forces anglaises à plus de deux jours de là ! Avec ses seules troupes, il compte surprendre le français et l'attaquer à l'aube, pendant que les troupes de Nassau continueront de tenir Bruxelles suite au contre ordre qu'il a fait partir cette nuit à une heure du matin...
La providence ne quitte pas Grouchy et son corps de troupes expérimentées : le commandant Brückenwald n'a reçu aucune des trois missives envoyées par Wellington, s'étant préparé il quitte Bruxelles et ne peut retenir le départ de ses troupes vers le nord lorsqu'il s'aperçoit que la bataille s'engage au sud de Bruxelles, défection, pleutrerie, Brückenwald sera démis de toute fonction dès le début de l'année suivante. Grouchy envoie plus de trois mille hommes prendre sans coup férir la ville de Bruxelles, laissée vide !
Au même moment, les troupes anglo-alliées de Wellington sont obligées de livrer bataille, Grouchy ne peut s'y soustraire mais il ne le veut pas selon ses dires ultérieures. La bataille est mal préparée, Wellington doit coordonner des troupes aux origines si diverses que la cohésion n'y est que faible. Gand spécialiste de la défense et des engagements prévus, Wellington est ici peu à son aise pour prouver son génie tactique ! En moins de deux heures, les troupes d'élite de Grouchy écrasent avec une rare efficacité celles, désemparées devant l'épreuve, de Wellington. Que l'on se rappelle du désastre de Iéna pour ressentir dans quel drame l'engagement y a plongé ses troupes...
La providence ici aussi a accompagné Grouchy !
10. Au jour du 17 juin...Le corps de Ney est concentré autour de Mons, celui de Napoléon autour de Charleroi (mais ayant préparé un mouvement vers son flanc gauche, abandonnât définitivement l'idée d'écraser les prussiens), celui de Grouchy est pour moitié maître de Bruxelles, pour l'autre moitié perdu !
Le corps de Ziethen se dirige vers Bruxelles sans grand espoir de pouvoir la reprendre seul... La question d'une concentration avec des troupes anglaises (celles de Wellington la veille ou celle de de Uxbridge et de Hill le soir même aurait permis une véritable chance) se pose ici de nouveau, le manque de concentration a été tout au long de la campagne une difficulté qui n'a pas pu être résolue, menant souvent a des attaques échelonnées sans réel impact. Bien évidemment, la tâche en la matière est plus aisée pour Napoléon qui concentra ses troupes du 6 au 13 juin, de Paris, Reims et d'autres villes de France pour commencer la campagne avec une réelle puissance de bataille.
Les trois autres corps prussiens viennent de remporter la bataille de Namur mais leur troupes se sont battues pendant deux jours sans discontinuité et ne sont plus en état d'affronter raisonnablement le moindre champs de bataille avant deux jours de repos, jours que ne devraient pas leur laisser Napoléon, à moins qu'ils ne servent à aller écraser l'armée anglaise...
Le conglomérat de troupes commandées par Wellington n'est plus en état de se battre, restent les corps d'Uxbridge et Hill, expérimentés et puissants qui sont enfin rassemblés (seules deux de leur divisions d'infanterie ont été mises hors d'état de bataille par l'opération déstabilisatrice de Ney). Mais ils sont loin, complètement séparés des prussiens sans aucun espoir de faire leur rapprochement avec ceux-ci sans devoir affronter la majeure partie de l'armée de Napoléon, qui est maintenant placée dans une situation stratégique indéniable (les trois routes principales traversant la Belgique sont sous contrôle français, avec des Corps tous à moins de six heures de marche les uns des autres). Et c'est alors que se répand la nouvelle de la défaite cinglante de Wellington, perdant de facto la ville de Bruxelles ! Les rumeurs sont impossibles à arrêter dans les rangs, la situation est dramatique, les français sont à Bruxelles, Wellington a été battu, les prussiens ne sont pas venus à son secours... Le moral des troupes anglo-alliées diminue provisoirement, mettant un coup d'arrêt au dernier sursaut possible des restes des armées alliées !
La cause semble perdue pour les Alliés qui sont forcés de laisser l'initiative à Napoléon. Il lui reste encore beaucoup à faire, notamment remporter une victoire cinglante sur l'armée russe tout en clarifiant rapidement la situation en Belgique. Ce sont les difficiles conditions pour espérer gagner le peu de temps nécessaire à un nouveau gain de puissance. La puissance pour continuer à lutter et contrôler encore le destin de la France et de son peuple...